So You Are… So You’ll Be est le septième album de White Hills sur le label Thrill Jockey Records, label connu pour ses aventures expérimentales (On citera le récent Matmos).
Cet album ne déroge aucunement à la ligne éditoriale du label ainsi qu’à celle du groupe. L’album alterne expérimentations électro, une sorte de retour à l’âge d’or la musique indus du début des années 80, et morceaux aux guitares saturées, grunge et psyché, une fragrance de Led Zeppelin sous LSD avec un zeste d’amphète pour soutenir le rythme.
L’écoute d’un tel album se mérite bien évidemment et requiert de fait une maîtrise certaine des courants musicaux psyché et noisy des, disons, 30 dernières années. Car même si l’on peut entendre que White Hills entretient une parenté avec quelques groupes Grunge de la période 80-90 (The Cults, Mudhoney), le groupe compose une musique et écrit une thématique rock qui flirte avec le Metal et qui peut être déroutante pour le néophyte. Il faut sans doute une maturité, mais pas au sens de vieux con sinistre et/ou facho, adepte du « c’était mieux avant ». Non, c’est juste une question de culture musicale. Il est de ces albums que l’on entend une seule fois et que l’on sait qu’ils sont à part du reste. So You Are… So You’ll Be est de ces albums.
On se retrouve dans une atmosphère angoissante, oppressante. So You Are… So You’ll Be est comme un théâtre d’ombres, un mythe de la caverne qui tournerait au cauchemar. Qui sont ces deux personnages et quelle est cette ombre qui se détache à l’arrière ?
C’est donc un album intelligent, d’happy few sans doute, et excellent of course.