I Hear a New World (A outer space music fantasy) a quelque chose de fascinant car il fait appel à des techniques totalement nouvelles en 1960. Pierre Henri avait produit au milieu des années 50, le premier morceau sur synthétiseur (spirale alpha). John Cage de son côté s’était lancé dans une musique abstraite faite de sons.
Joe Meek en 1960, bien avant les Beattles va expérimenter d’autres voies à base d’instruments classiques et de synthés analogiques, notamment en utilisant ce système des pistes qui consiste finalement à enregistrer le morceau instrument par instrument, à lui appliquer des effets de réverbération, d’écho puis de remixer l’ensemble.
Il y a donc un intérêt quant à l’histoire des technologies du son dans cette réédition mais on y retrouve aussi l’origine de beaucoup de choses sur le plan musical. Notamment sur la période psychédélique qui s’ouvre et qui ne prendra véritablement son envol en tant que musique Pop (au sens esthétique du terme) et dont les premières production de Pink Floyd avec Syd Barrett en sont les illustrations les plus connues.
Aujourd’hui, on peut retrouver cela dans Aphex Twin ou encore dans Burial.
C’est le genre d’album que tout amateur éclairé doit avoir dans sa discothèque et si en plus vous avez la première édition, c’est le méga collector !
Voici donc l’album complet dans son édition originale de 1960, suivi de spirale alpha de Pierre Henri en 1955. Merci rave-on !
Spirale de Pierre henri (sur qobuz)