Voici un album qui sent l’Amérique profonde. Originaire de l’état de Géorgie, le groupe Futurebirds utilise les instruments traditionnels (Banjo, Mandoline et Pedal Steels) et livre un second album aux accents Country Rock.
Cet album est le résultat des tournées que le groupe a enchaînées entre 2011 et 2013. C’est un groupe de scène car s’il s’agit du second album studio, il y eut un album live entre 2010 (Hampton’s Lullaby) et Baba Yaga.
Mais pour autant que cela soit Country, cela reste Rock’n Roll. On est loin des ballades sirupeuses dans lesquelles la Country Mainsteam sombre souvent. La Country est à l’Amérique ce que la Variété est à l’Europe, c’est à dire la musique la plus écoutée et la plus vendue. Le succès de certaines émissions de TV ou de certaines radios musicales dans nos contrées devrait nous ramener à une certaine humilité.
Mais il existe une autre Country, aux mélodies élaborées servies par des arrangements subtils. Et c’est le credo de Futurebirds. Quant aux textes, ils sont hantés par l’image de la mort, de la faillite personnelle et de l’angoisse, sans tomber dans un pathos exagéré.
J’aime beaucoup, énormément même. Mais je peux aussi entendre que cette musique soit difficile pour un Européen. Je ne le mets dans les tops pour cette raison, j’en fais juste mon top personnel.
Deux extraits ici pour présenter la richesse de cet album : Keith & Donna, un morceau à écouter sur la route, un matin gris et Heavy Weights, rugueux et âpre.