Avec More Light, Primal Scream ne déroge pas à la règle qu’ils se sont fixé sur le plan musical à savoir affirmer clairement et sans complexe leur parenté avec les Rolling Stones et les Kinks.
Voilà un album qui connaîtra sans aucun doute le succès dans les charts anglais. C’est très Hype, très Mainstream. Ce n’est pas forcément mauvais, c’est au contraire parfaitement calibré, autant d’ailleurs que tous les albums hype qui se sont fait descendre ici. Je ne vais pas les nommer, cherchez dans les sorties albums les groupes les plus connus qui ont la faveur des media de masse.
Voilà donc encore un album qui a été réalisé selon les règles de l’art marketing. Voilà encore un bon cas d’école en matière de gestion de projet de l’industrie culturelle. Un étudiant d’école de commerce, stagiaire d’une major, en rêverait : étude de marché, de tendances, design, graphisme, réseaux sociaux, une édition Deluxe, un passage au Grand Journal… L’industrie culturelle, coco, les média, le buzz, faut identifier la cible.
Bon, le problème est que l’objet de ces chroniques m’amène à me foutre complètement de ces données économiques et stratégiques. Ici, c’est Rave-On, ce n’est ni Challenges, ni Valeurs Actuelles. Ben oui, coco, ici, c’est Bière et Punk ! Et là, la cible, c’est toi…
Et donc je m’interroge. Qu’apporte More Light sur le plan sinon artistique, au moins musical ? Pas grand chose : un fond sonore Soooo British dans les Pubs branchés de l’hexagone, une parenthèse musicale dans les radios (devinez quoi… branchées), entre une réclame pour Carglass et une ineptie d’animateur sous-cultivé qui ferait dire à un évolutionniste (certes un peu taquin) que l’homme descendrait peut-être aussi de l’huître…
Reconnaissons toutefois la marque d’honnêteté qui transparaît dans la pochette de l’album.
Sur ce, je vais essayer de condenser en quelques lignes les 528 feuillets que j’ai sur le dernier Daft Punk. Voilà…