Matmos / The Marriage of True Minds

matmosQuand dans les années 80, j’ai vu fonctionner les premiers samplers, je me suis dit “C’est dingue !”. Ce qui, je le reconnais, manque singulièrement d’originalité, d’imagination. Et du point de vue stylistique, je vous dis pas.

Matmos (Drew Daniel et Martin Schmidt) utilise à plein cette technologie au service d’une musique plus mystique qu’électronique. On est autant dans le soft et le dérangeant, voire dérangé. Soft au niveau rythmique, on croit entendre des percussions asiatiques ou africaines. Dérangeant sur certaines sonorités, genre craie qui crisse sur un tableau noir. Et dérangé parce que l’on a parfois le sentiment d’être dans un parc d’enfants où des jouets musicaux manipulés par quelques marmots sadiques s’en donnent à coeur joie.

Qui plus est, il ne semble pas y avoir de cohésion dans l’album à la première écoute. Cela peut rebuter mais si l’on prend le temps de s’accorder avec cet univers particulier, on y discerne comme une ligne générale. J’y ai vu pour ma part un univers enfantin mais d’autres y verront peut-être autre chose.