Joy Division : Unknown Pleasures (1979)

Joy Division, 2 albums, dont un posthume à Ian Curtis, le chanteur emblématique du groupe. Unknown Pleasures fait partie de ces albums cultes, de ceux que l’on peut encore écouter sans pour autant être un vieux con aigri qui carbure à Radio-Nostalgie. La variété, c’était de la merde avant, autant que maintenant, et c’est bien pour cela que j’écoutais Joy Division.

Unknown+PleasuresDécouverte fortuite, il est vrai. Alors fan des Stranglers (on ne rit pas, j’avais 14 ans et Rattus Norvegicus et No More Heroes sont deux albums honorables, après, c’est comment dire, plus compliqué), l’on m’avait prêté une cassette audio sur une face de laquelle se trouvait The Raven, troisième album des Stranglers, et sur l’autre face, un autre album. Mais rien d’inscrit. J’écoutais ladite face, à l’aveugle, et au bout d’un certain temps, je me rendis compte que j’écoutais davantage cette face que celle des Stranglers. Lorsque je voulus m’enquérir auprès de mon camarade de quoi il s’agissait, il me répondit que c’était pas terrible et que c’était Joy Division. Mais cela, vous l’aviez déjà deviné grâce au titre de cet article sinon j’aurais titré Sheila et les SB Devotion (autre grand souvenir…)

Sauf que justement, ce groupe, cet album, c’etait terrible. Pourquoi est-ce si jouissif. Cela tient déjà au formidable minimalisme de l’ensemble, pochette, production, mixage. Le truc aurait pu être enregistré sur un quatre pistes dans une cuisine (Ah ! Nebraska…), la pochette dessinée sur un coin de table que cela aurait eu le même effet.

Le premier titre, disorder, donne le ton :

I’ve been waiting for a guide to come
and take me by the hand
Could these sensations make me feel
the pleasures of a normal man

 

J’étais preums en Anglais. Je confesserais d’ailleurs que j’ai fait des progrès fulgurants en traduisant les paroles d’un Album d’Abba en 1976.

Day of the Lords, ensuite, une déambulation dépressive, et Candidate n’offre guère de repos.

 

Insight, morceau claustrophobe et majestueux.

 

 

New Dawn Fades, grandiose dans l’évocation des espérances improbables. She’s lost control, anecdote lancinante de la folie desespérée. Shadowplay, une errance urbaine etc… Tiens, je vais faire le vieux con : on savait quand même s’amuser de mon temps.